Le pianoforte que j'essaie de restaurer a perdu sa lyre.... Des traces montrent qu'il y en avait une, et celui du musée de la Musique de Paris en a une.
mardi 9 avril 2024
La lyre : où comment habiller Pierre (Bernhardt) en déshabillant Paul (Rousselot) !
jeudi 21 mars 2024
Les étouffoirs et leurs pilotes.
Le système des étouffoirs est destiné à étouffer le son des cordes après leur frappe par les marteaux. Il est constitué de deux parties :
- le cadre des étouffoirs,
- les pilotes.
Les cadre des étouffoirs
Le cadre des étouffoirs est constitué d'une pièce de bois trapézoïdale où sont disposées de petites lames de bois terminées par un feutre doux de 7*16 mm et de 4 à 5 mm d'épaisseur.
jeudi 14 mars 2024
Des cordes ... premier parcours !
Le "Bernhardt 228" est cordé, du moins en partie car il y a des manques, et des erreurs.
Manifestement, toutes les cordes ne sont pas d'origine; il y a eu des remplacements, souvent hasardeux. Or, pour vérifier les positions des étouffoirs et des marteaux, il me faut un plan de corde complet. De la position des cordes dépend tout le reste.
Après une analyse fine des cordes restantes, il est clair que les cordes basses sont en cuivre, et le reste en acier. Curieusement, il n'y a pas beaucoup de variations de diamètres. Sont-ce les cordes d'origine ? J'en doute...
Les aigus.
Je mesure au palmer le diamètre des cordes existantes en acier à 0.026/0.027 pouces, soit entre 0.66 et 0.68mm.
Je commande donc chez Vogel un bobine de fil d'acier "Ormiston" de 0,675mm.
Et je commence par remplacer les plus courtes, donc les plus aiguës, pour voir si elles resistent à la tension.
Il est facile de voir les remplacements par la qualité des bouclettes : celles d'origine sont très bien faites; celles qui sont mal faites ne sont pas certainement pas d'origine. Mais il peut y avoir eu de bons remplacements ... allez savoir !
* Pitcher : amener rapidement un instrument au ton choisi pour avoir un premier équilibre des forces; on peut ensuite passer à l'accordage proprement dit. En effet, chaque accord d'une note modifie l'équilibre de l'instrument. Si vous accordez les aigus, en arrivant aux basses, il y a des chances que vos aigus soient désaccordés. L'accord d'un instrument à cordes est un processus itératif. C'est pourquoi il est conseillé d'avoir un instrument toujours bien accordé...
samedi 2 mars 2024
Réparation de la mécanique.
La mécanique de cet instrument est de type Petzold.
A suivre ...
dimanche 25 février 2024
Nettoyage des touches.
Nettoyer les touches est un travail, long et fastidieux, mais nécessaire !
En commençant par la touche la plus basse (n°73, fa0), et armé de laine d'acier (grade 0), je nettoie soigneusement les 4 faces des touches. Elles sont en tilleul, leur section est trapézoïdale, plus large en haut (13mm) qu'en bas (11mm), et elles sont légèrement rétrécies vers l'arrière.
L'espacement des touches est classique : 49 cm pour 3 octaves.
Chaque touche comporte deux mortaises :
- la mortaise de balancement qui permet le mouvement de la touche verticalement autour d'une pinoche de 3.5mm, et
- une mortaise de guidage, située dessous à l'avant de la touche et insérée sur une pinoche non traversante pour s'assurer du guidage de la touche dans un plan vertical.
Avec une petite lime ronde et pointue de 3mm de diamètre, je nettoie ces mortaises des petits moutons de poussières, cadavres de larves d'insectes, etc ... et avec un petit coup de soufflette, tout est propre.
Ayant inséré des mouches sur les pinoches de balancement (rouge) et de guidage (vert) je regarde alors si la touche se meut librement sans frottement ni ralentissement. Si nécessaire, une petit graphitage sur les bords de la mortaise facilite le mouvement de la touche.
Ainsi le clavier devient agréable à manipuler, chaque touche revient facilement à son point de repos. Certaines touches sont garnies de plombs qui sont en bon état.
Sur une touche, je remplace la peau du bout de touche, grignotée par une souris, par un nouveau revêtement de peau. Cette partie de la touche sert de repos pour le pilote de l'étouffoir. Dès qu'on appuie sur la touche, l'étouffoir est relevé, et revient quand la touche a repris sa position de repos. Pour les autres touches, cette peau est marquée mais encore utilisable.
Une fois ce nettoyage terminé, il faut remonter le clavier, en remettant en place le rail des marteaux et le rail de repos. Pas simple, car il y a deux tiges filetées pour chacun des deux rails avec un écrou de réglage de la hauteur sur deux planchettes intermédiaires.
Il faut faire attention à bien remettre les deux rails à l'horizontale et faire en sorte que le niveau des têtes de marteaux ne dépassent pas 12cm, espace libre en dessous la table et les barres pour remettre le clavier en place.
Clavier remonté.
Il y manque une douzaine de marteaux (cassés et/ou manquants). Je vais chercher à les refaire fabriquer. ....
Ce clavier est glissé dans l'instrument, en butée sur trois clous tordus sur l'éclisse : réglage d'époque !
Essai in situ : attention les oreilles ! Comme rien n'est étouffé, l'ensemble résonne comme il peut, faisant une dissonance inouïe ! car rien n'est accordé, mais ...
il sonne bien cet instrument !
Cet essai permet aussi de voir que certaines notes ne jouent pas, pour d'autres, les marteaux ne reviennent pas, et certains restent comme collés aux cordes ! Je note la vingtaine de touches posant problème, car maintenant il va falloir régler la mécanique !
Déjà je remarque que la note la plus grave frappe bien les deux cordes les plus basses : a priori le fa0 que j'ai accordé au diapason de 415 Hz (il ne faut pas brusquer ce genre d'instrument...). Donc tout le reste devrait s'en déduire. En principe, mais à vérifier....
A suivre ...
vendredi 23 février 2024
Commencer par le clavier !
Par où commencer ?
Par le clavier, évidemment. C'est le plus simple et cela va permettre de comprendre comment fonctionne la mécanique de type Petzold de cet instrument.
Une baguette de bois (appelée "petite porte"), rentrée en force sur les extrémités du clavier, mais assez souple, permet de dégager la poignée permettant d'extraire le clavier.
Alors, commençons par enlever toutes les touches pour voir l'état des feutres et des tissus ...
Articles les plus consultés
-
Le pianoforte que j'essaie de restaurer a perdu sa lyre.... Des traces montrent qu'il y en avait une, et celui du musée de la Musiq...
-
Par où commencer ? Par le clavier , évidemment. C'est le plus simple et cela va permettre de comprendre comment fonctionne la mécanique...
-
Le " Bernhardt 228 " est cordé, du moins en partie car il y a des manques, et des erreurs. Manifestement, toutes les cordes ne so...





























